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ACTUALITÉS                                                                                    ÉCHOS DES ÉTABLISSEMENTS




                                       CHOC DES SAVOIRS



                     RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE NATIONALE DU SNES­FSU DANS L’ACADÉMIE

           Pour plus d’un tiers des établissements : pas de groupes de niveaux. Soit il existe des regroupements hétérogènes d’élèves,
           soit il n’y a aucun regroupement (manque de profs, de salles ou mobilisation des équipes).
           Dans la moitié des établissements, une application stricto­sensu de la réforme avec des regroupements de niveaux homogènes
           en français et en mathématiques.

           Dans quasi tous les cas, les dégradations des emplois du temps sont pointées, pour les enseignant·es mais aussi pour les
           élèves (pause méridienne de 20 min, semaine déséquilibrée avec des journées de 7 h pour les 6 èmes , des cours regroupés dans
           la même journée pour une même discipline, etc.). Des tensions dans les équipes peuvent exister avec d’une part les collègues
           en  effectif  lourd,  d’autre  part  les  collègues  de  français  et  mathématiques  qui  subissent  des  pressions,  sommé·es  de  se
           concerter sans temps pour le faire. C’est à la fois une surcharge de travail et une grande souffrance, une grande perte de
           sens pour beaucoup. D’autant que le suivi des élèves est compliqué pour la vie scolaire, mais aussi pour l’équipe de la classe
           qui n’existe plus ! Les élèves fragiles l’expriment : ils sont perdus !

           Le rapporteur auprès du Conseil d’État a mis en avant les arguments du SNES­FSU pour demander l’annulation de l’arrêté sur
           les groupes de niveaux.
           Redonnons  du  sens  à  nos  métiers,  nous  pouvons  encore  agir  en  CA,  en  exigeant  dès  maintenant  des  améliorations
           immédiates  là  où  ce  sera  possible  :  pérennisation  de  regroupements  de  niveaux  hétérogènes,  retour  à  l’enseignement  en
           classe entière avec plus de professeur.es que de classes par exemple avec révision des emplois du temps.
                                                                                                     Clara RAGOT
                                                                                            college@nancy.snes.edu
                     GROUPES DE NIVEAU
              LE MINISTÈRE TENTE LE PASSAGE

                           EN FORCE

           Donnant raison aux organisations syndicales et à la
           FCPE,  le  Conseil  d'État  a  annulé  l'arrêté  créant  les
           groupes de niveaux en Sixième et Cinquième.
           Malgré  la  censure  du  gouvernement,  la  ministre
           démissionnaire  cherche  à  imposer  la  publication  de
           nouveaux textes avant les congés de fin d'année.
           Il  est  inacceptable  qu'une  ministre,  a  fortiori  quand
           elle est démissionnaire et sans légitimité, cherche à
           brusquer  une  nouvelle  fois  la  communauté
           éducative.

           Le Choc des savoirs révèle son vrai visage : celui
           d'une réforme contestée mais imposée au pas de
           charge  et  au  mépris  de  la  démocratie  sociale.
           Vous avez dit mépris ?

                                         « METTRE AU PAS » OU ÉDUQUER ?


           Pour notre (ex ?) ministre de l'Éducation nationale, le rôle des CPE et AEd se limiterait à « rétablir l'ordre ». Nous ne pourrons
           jamais nous résoudre à un tel dévoiement de nos métiers.
           Dans le cadre de son « plan pour la tranquillité scolaire », qui s’inscrit dans l’acte II du choc des savoirs, elle a annoncé
           l'arrivée, dès janvier 2025, de moyens supplémentaires en CPE et AEd. Dans notre académie, 3 postes de CPE et 18 postes
           d'AEd sont attendus.

           La censure du gouvernement Barnier compromet sans doute ces recrutements qui seraient nécessaires dans une académie où
           de nombreux établissements ne comptent même pas 1 CPE et où les vies scolaires doivent être renforcées.
           Le SNES­FSU veillera à ce que ces moyens soient utilisés pour un usage éducatif et non pas, comme la ministre le
           souhaite, dans une optique sécuritaire.
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