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ACTUALITÉS                                                                                                             ACTUALITÉS




                               RÉDUCTION DES MOYENS



                   LE DÉCLIN DÉMOGRAPHIQUE JUSTIFIE­T­IL LES SUPPRESSIONS DE POSTES ?


           L'argument démographique est sans cesse invoqué par ceux qui cherchent une bonne excuse pour supprimer des postes dans
           l'Éducation nationale. Quelle est la réalité pour notre académie ?

                                             Collèges : classes surchargées
           Depuis 2018, les effectifs des collèges publics ont effectivement diminué de 1 086 élèves mais ce chiffre doit être mis en regard
           des 3 500 classes de collège dans l'académie. Par contre, 111 postes ont été supprimés dans nos collèges empêchant ainsi
           une (très légère) baisse des effectifs moyens des classes (il y a, en moyenne, 25,3 élèves par classe dans l'académie).
           Par ailleurs, les collèges de l'académie accueillent davantage d'élèves qui nécessitent un encadrement plus important. Ainsi, les
           effectifs des ULIS et Segpa augmentent de près de 20 % depuis 2018 et leur part dans les effectifs augmente.

                                                  Moins de lycéen·nes ?
           Dans  les  lycées  professionnels,  les  effectifs  sont  en  hausse  (de  près  de  2  %)  ce  qui  n'a  pas  empêché  de  procéder  à
           75 suppressions de postes. C'est dans les LGT que la baisse démographique (et les suppressions de postes !) est la plus
           importante. Cette baisse est en partie liée à la baisse du taux d'orientation vers la voie générale et technologique : davantage
           d'élèves sont orientés en voie professionnelle et en apprentissage.
           Cependant, le graphique ci­dessous ­ qui porte sur les effectifs des voies générale, technologique et professionnelle ­ montre
           que les effectifs des élèves restent globalement stables sur les 10 dernières années.










                                                 Source SAIO, Rectorat de Nancy­Metz
                                                       Et le privé ?
           À la rentrée 2024, à l'entrée en 6 ème , les effectifs des collèges publics diminuent légèrement (­ 0,9 %) alors qu'ils augmentent
           dans les collèges privés (+ 2,7 %) : faut­il comprendre que l’engagement des établissements privés à ne pas appliquer les
           réformes ministérielles les rendraient plus attractifs?
                                                                                                     Bruno HENRY
                                                                                              nancy­metz@snes.edu

                                       PROJET DE BUDGET 2025 : CENSURÉ !


            Rendu caduc par la censure du gouvernement, le projet de budget 2025 prévoyait notamment de supprimer 4201ETP postes
            (dont  184  pour  le  second  degré).  Le  gouvernement  Barnier  invoquait  la  baisse  démographique  en  oubliant  que,  dans
            l'Éducation nationale, les besoins sont immenses après sept ans de suppressions d'emplois dans un contexte de hausse
            massive des effectifs. Au niveau national, il faudrait créer 10 617 emplois pour retrouver le taux d'encadrement de 2017.
            En  Lorraine  comme  partout  en  France,  la  baisse  démographique  qui  s'annonce  est  l'occasion  d'améliorer  les  conditions
            d'étude des élèves et de travail des personnels.
            À nous de nous mobiliser pour que cela ne soit pas une occasion perdue...

                         BAISSE DES MOYENS MIS À LA DISPOSITION DES ÉTABLISSEMENTS


           À  la  rentrée  2024,  les  dotations  en  HSE  (des  heures  supplémentaires  ponctuelles)  des  établissements  ont  été  réduites.
           L'objectif est double : d'abord réaliser des économies budgétaires et ensuite favoriser le recours au Pacte, systématiquement
           présenté comme plus avantageux... en oubliant un peu vite que le Pacte est refusé par l'ensemble des organisations syndicales
           et une très grande majorité des collègues (y compris par nombre de celles et ceux qui se voient contraint·es de l'accepter). De
           plus, les enveloppes de Pacte sont prioritairement affectées aux remplacements de courtes durées.
           Si l'enveloppe d'HSE a été fortement réduite, les chefs d'établissements se font le plus souvent très discrets sur les dispositifs
           qui ne pourront plus être financés. Le risque est donc que des collègues ne soient pas rémunérés pour le travail effectué.
           Le SNES­FSU appelle donc à la plus grande vigilance et à bien se faire préciser, à l'avance, les modalités de rétribution
           des tâches supplémentaires.
                                                                                                            B. H.
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