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ACTUALITÉS ACTUALITÉS
RÉFORME À BAS BRUIT AU COLLÈGE
OU COMMENT AMPLIFIER LA PERTE DE SENS DE NOS MÉTIERS
Les collèges courent derrière les annonces de G. Attal, qui se succèdent, une priorité chassant l’autre. Dans quel intérêt ?
Certainement pas celui des élèves, encore moins celui des personnels :
plan social en technologie qui représente plus d’un tiers des postes supprimés en collège dans l’académie à cette rentrée,
sans compter les 78 postes avec complément de service ;
mise en place très chaotique du soutien approfondissement en français ou mathématiques (pardon, les « savoirs
fondamentaux ») : l’organisation diffère d’un établissement à l’autre, le sentiment de métier empêché est à son paroxysme pour
les enseignant·es qui interviennent dans ce dispositif, ainsi le terme d’« usine à gaz » revient à chaque stage ou heure
d’information syndicale ;
imposition de devoirs faits en 6 ème qui ont lieu en classe entière parfois, contrairement à ce qu’affirme la propagande
ministérielle ;
découverte des métiers dès la 5 ème : grand flou la plupart du temps ou excès de zèle de certains chef·fes qui veulent imposer
des Pactes – au final, la note de service n’impose aucun cadre horaire, propose de tenir les « activités le plus possible en dehors
des temps d’enseignements », mais acte l’entrisme des entreprises et des collectivités territoriales, comme des acteurs de
l’orientation des élèves ;
aux difficultés de notre quotidien professionnel (des classes surchargées, une inclusion sans les moyens qui malmène élèves
et personnels), le ministre répond par des solutions réactionnaires : des classes de niveau ! Quasi toutes les études scientifiques
prouvent que cela ne marche pas ! Stigmatisation (sociale) pour les un·es, sans plusvalue pour les élèves qui réussissent mieux,
sans parler de la question qui fâche : quels personnels pour prendre en charge les élèves les plus « faibles » ?
En résumé, toujours plus d’autonomie des établissements, de primarisation du collège, d’injonctions et de prescriptions
qui nient notre expertise professionnelle. Le SNESFSU dénonce cette vision d’un collège sélectif, qui voudrait trier
précocement les élèves. Nous voulons les moyens de les faire tous réussir.
Le 20 novembre 2023
Clara RAGOT
college@nancy.snes.edu
VICTOIRE SYNDICALE SUR LA HORS CLASSE
Dans notre publication de septembre, nous évoquions les Reconnaissant finalement l’erreur, le rectorat va rétablir dans
résultats de la campagne HC des certifié·es publiés début leurs droits à promotion plusieurs dizaines de collègues,
juillet 2023. L’examen de ces résultats, comparés aux principalement des certifié·es, mais aussi des PLP, CPE,
informations individuelles fournies par nos adhérent·es, nous PsyEN et PEPS, au 11 ème échelon avec un barème de 165 ou
avait donné la certitude que des erreurs avaient été commises plus. La correction serait actuellement en cours, mais nous
dans l’élaboration de ce tableau d’avancement. restons bien sûr vigilant·es jusqu’à la résolution complète du
problème, d’autant plus que la situation des collègues au
Suite à notre article, d’autres collègues nous ont contacté·es 10 ème échelon avec un avis EXCELLENT n’est pas réglée, alors
car ils/elles pensaient avoir été lésé·es de la promotion tant même que leur barème est également de 165 points…
attendue. Nous avons en parallèle soumis un questionnaire à
nos adhérent·es promouvables afin de détecter d’autres Une nouvelle fois, la preuve est faite que l’expertise des
situations problématiques. Cela nous a permis d’identifier de élu·es des personnels est essentielle et permet de faire
nombreux et nombreuses collègues qui bénéficiaient a priori respecter les droits de tous et toutes les collègues !
d’un barème supérieur à la barre de promotion et qui pourtant Ensemble, poursuivons le combat pour le rétablissement
ne figuraient pas au tableau d’avancement. Nous avons alors des CAP !
aidé ces collègues à formuler un recours écrit. Caroline PASTÉ
emploi@nancy.snes.edu
Dans le même temps, Le SNESFSU Lorraine a continué à
faire pression sur les services rectoraux et a interpelé le recteur
luimême sur cette question.
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