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URGENCE POUR LES SALAIRES, LES STATUTS, LES CONDITIONS DE TRAVAIL




  PRIME REP-REP+ : DES AVANCÉES !



 UNE PREMIÈRE VICTOIRE
 Les interventions du SNES-FSU, en comité technique ministériel notamment, se concrétisent enfin pour les AESH et les AEd : le MEN va enfin attribuer les indemnités REP et REP+ aux
 accompagnant·es d’élèves en situation de handicap ainsi qu’aux assistant·es d’éducation exerçant dans des établissements relevant de ces dispositifs.
 Depuis la création de ces primes pour exercice en éducation prioritaire, le SNES-FSU revendique leur attribution à tous les personnels exerçant en milieu scolaire, et notamment aux
 AESH et aux AEd. Ces derniers restaient les seuls personnels d’éducation d’un établissement à ne pas les toucher.


 RESTER VIGILENT·ES, MAINTENIR LA PRESSION
 Les décrets qui permettent le versement de la prime REP-REP+ n’ont toujours pas été publiés par le ministère, ce qui rend la date de son versement plus qu’incertaine. Il y a pourtant
 urgence pour ces personnels dont les salaires sont parmi les plus bas de la Fonction publique, et qui subissent de plein fouet les effets de l’inflation. Le SNES-FSU maintient donc la
 pression pour que les milliers d’AESH et d’AEd travaillant dans ces établissements touchent enfin les primes qui leur sont dues.











                                                          AED :
                                            LA CDISATION, ET APRÈS ?


           Si l’obtention d’un CDI apporte une forme de stabilité, le décret du 9 août est loin de
           répondre aux exigences des AEd, portées par le SNES-FSU, en matière de lutte contre
           la pauvreté. L’obtention d’un CDI ne sera pas automatique après 6 ans de service, elle
           dépendra de la volonté du recteur. Rien ne précise en effet dans ce décret si le CDI
           sera sur une quotité au moins égale à celle du dernier CDD...

           Le passage en CDI n’entraîne pas de revalorisation salariale conséquente, puisqu’on
           ne  passe  que  de  l’indice  352  (le  minimum  de  la  Fonction  publique  valable  pour
           chaque CDD) à l’indice 362. De plus aucune grille salariale n’a été établie et il n’existe
           aucune garantie que l’AEd en CDI puisse avoir des augmentations durant sa carrière.

           Le  recrutement  par  le  recteur  laisse  également  présager  des  affectations  sur  des
           établissements non désirés par les collègues.

           Enfin, les AEd en CDI perdent le droit aux réductions de temps de travail s’ils suivent
           une formation ou aux congés pour concours et examens.

           Le SNES-FSU porte des revendications bien plus profondes pour que les AEd soient
           respecté·es et revalorisé·es :
            la fin de l’annualisation du temps de travail, l’augmentation des dotations de tous
           les établissements,
            un recrutement rectoral pour tous et une affectation au barème pour garantir des
           règles communes et transparentes,
            une véritable formation initiale et continue,
            le strict respect des missions des AEd,
            des dispositifs d’action sociale (caution logement…).


           Mais surtout une véritable revalorisation salariale, seule à même de véritablement
           lutter contre la précarité du contrat d’AEd : pas un;e seul;e  AEd ou AESH rémunéré·e
           en dessous de 1 850 euros !


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