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UN·E AED ET UN·E AESH NE FONT PAS UN·E ARE !
C’est encore une lubie de plus du président Macron qui s’inscrit dans son vaste chantier de casse des services publics au profit du
marché. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une énième vague annonce en date du 26 avril dernier dont l’objectif serait de (con)fondre les
missions des AEd et AESH en ARE.
DES INDISPENSABLES MISSIONS ÉDUCATIVES POUR LES AED ET PÉDAGOGIQUES POUR LES AESH
Les nombreuses missions de longue haleine de ces professionnels sont radicalement différentes et essentiellement complémentaires.
Pour assurer la réussite scolaire de l’ensemble des élèves, elles et ils doivent être accompagné·es et suivi·es à plusieurs niveaux.
Les AED veulent pouvoir exercer leurs missions éducatives de vie scolaire dans de bonnes conditions, et que la spécificité de cellesci
soit respectée. Le SNES s’opposera à toute nouvelle détérioration des conditions d’emploi des AESH et à toute dilution de leurs
missions, qui détériorerait encore un peu plus l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap qui est déjà indigente.
UNE OPPOSITION GRANDISSANTE ET COMBATIVE À POURSUIVRE
Des AESH principalement ont notamment opposé leur refus à ce projet
et leurs revendications avec détermination le 13 juin à l’occasion d’une
journée d’action et de grève. Dans notre académie, à Metz et comme ci
contre à Nancy, des AESH et des enseignant·es se sont réuni·es au parc
de la Pépinière pour un piquenique convivial et revendicatif d’une large
Intersyndicale. Les militant·es FSU ont rappelé les droits des AESH puis
recueilli des remontées de terrain pour nourrir et ainsi porter les
revendications de la profession, notamment auprès de l’administration
pour continuer d’obtenir des améliorations et le respect du cadre légal.
Si vous aussi vous voulez être conseillé·es et accompagné·es, rapprochezvous du SNESFSU via notre adresse
aesh@nancy.snes.edu.
ÉCHOS DU DERNIER GROUPE DE TRAVAIL « ÉCOLE INCLUSIVE »
DE MEURTHEETMOSELLE
Ces groupes de travail ont eu le mérite de dresser et d’analyser, avec une franchise et un respect partagés, un état des lieux de l’école
inclusive des syndicats et de l’administration dans le département.
DES CONDITIONS D’ÉTUDE POUR LES ÉLÈVES ET DE TRAVAIL POUR LES PERSONNELS DÉGRADÉES
ET REPRÉSENTATIVES DE L’ACADÉMIE
Le solide ancrage territorial et la pluralité de l’ensemble des métiers de l’Éducation nationale de la fédération du SNESFSU ont permis
aux représentant·es FSU de revendiquer des améliorations directement issues du terrain. Notre organisation syndicale a relevé que de
plus en plus de situations d’élèves violent·es sont à déplorer et imputables surtout au manque de moyens humains. Elle a également
souligné que la charge de travail de plus en plus élevée se retrouve dans les heures connexes toujours plus rapidement atteintes dans
l’année scolaire, en décembre pour un certain nombre d’AESH. Un vrai temps de concertation institutionnalisé, régulier et élargi à
toutes les équipes serait une première réponse aux deux problématiques précédentes. La FSU a aussi été suivie par les autres
syndicats lorsqu’elle a dénoncé les PIAL qui ont cruellement dégradé l’école inclusive publique dans l’accompagnement et le suivi des
élèves.
LES PAS EN LIEU ET PLACE DES PIAL ?
Comme les annonces, les expérimentations sont devenues légions et à surveiller. Un pôle d’appui à la scolarité (PAS), remplaçant le
PIAL, est en place à Briey. Son objectif serait de fusionner les établissements spécialisés et dits « ordinaires », dont les équipes pluri
catégorielles sont composées d’AEd, AESH, éducateurs·trices, etc. Il est trop tôt pour examiner cette évolution mais, derrière celleci,
c’est le dangereux rapprochement des écoles primaires et collèges souhaité par le président de la République qui se dessine. Une
chose est sûre : à travers les PAS, c’est bel et bien la négation de vrais statut et salaire donc de la reconnaissance du métier d’AESH
qui perdure.
Notre organisation syndicale attend toujours la convocation du groupe de travail académique spécifique aux questions de
l’école inclusive qu’elle a demandé à plusieurs reprises. Comme nous le faisons par exemple pour l’impérieuse revalorisation
salariale substantielle qui nous est due, les militant·es de la FSU ne lâcheront pas l’affaire.
Avec tous les personnels, les autres organisations syndicales et les associations de parents d’élèves, la FSU continuera
d’être combative pour gagner d’autres choix de société.
Mathilde JOUFFROY (FSUSNUipp 54)
Stanislas BOURREL (SNESFSU Lorraine)
fsu54@fsu.fr