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AUDIENCE AVEC LES IAIPR EVS
Le vendredi 08/11 à 14h , nous avons été reçu·es à notre demande au RAPPEL
rectorat de Nancy.
PROJET VIE SCOLAIRE … C’EST NON !
Nous avons évoqué le contenu de la lettre de rentrée, en particulier les
préconisations en direction des CPE. Dans la lettre de rentrée des IPR VieSco., revient tel un
marronnier journalistique automnal, la « formalisation du
Nous avons levé l’ambigüité de « formalisation d’un projet de service projet vie scolaire ».
vie scolaire » : une telle formalisation sans base légale (voir cicontre) Les représentant·es académiques des CPE du SNESFSU
n’a pas lieu d’être. tiennent à rappeler que cette demande est nulle et non
En revanche, que les CPE participent (ou soient associé·es) à la avenue.
conception du volet éducatif du projet d’établissement nous parait tout En effet, aucun texte ne la régit et elle n’a, de fait, aucune
à fait pertinent. existence légale.
C’est en effet le statut et la circulaire de missions de 2015
Nous avons rappelé que si les CPE sont évidemment porteur·ses qui définissent le cadre dans lequel s’organise notre
comme les autres personnels des valeurs de la laïcité, ils/elles ne activité.
sont en aucun cas les formateur·trices des AEd en la matière. Faisonsla respecter. Ni plus. Ni moins.
Nous avons abordé le sentiment d’isolement de nombreux·ses collègues et le manque d’implication dans le quotidien des
établissements de nombreux personnels de direction (sans doute noyés parfois comme nous dans le millefeuille de tâches
supplémentaires, annexes et chronophages qui s’accumulent …) .
Sur l’engagement citoyen des élèves et leur prise de responsabilité au sein de l’établissement, nous avons rappelé l’engagement de
tous et toutes, parfois dans des conditions difficiles.
Nous avons souscrit à l’idée d’une prise en charge collégiale des situations en rappelant que, de notre point de vue, le cœur de notre
métier était là : le suivi individuel et collectif des élèves AVEC les équipes pédagogiques.
Nous avons également alerté sur l’augmentation exponentielle de placements déguisés (judiciaires, ASE et autres) dans des internats
déjà difficiles à gérer.
Nous avons soulevé le problème récurrent de la double tutelle rectorat/région sur la gestion des agent·es de service et des tensions
entre services qui en résultent régulièrement.
La disparition des regroupements par bassins des CPE, l’opacité sur les mutations et les promotions de classe ou de grade (cf. la
disparition des CAPA) créent un sentiment d’abandon de la part des collègues. Les IPR nous ont assuré en avoir pris la mesure et
nous ont affirmé avoir la volonté de répondre au mieux aux interrogations légitimes de ces derniers.
Au final, il a été acté le projet de mettre en place un groupe de travail sur les AEd dans le but de fluidifier leur gestion parfois hiératique
(cédéisation à la carte ) et réfléchir aux conditions de leurs futures mutations.
Nous tenons à préciser que l’ambiance était sereine avec des IPR qui nous ont semblé à l’écoute
Claire PICARD Thierry GREPINET
CHOC DES SAVOIRS
DES EFFETS DU « CHOC DES SAVOIRS » SUR LES CPE ET LES VIES SCOLAIRES
On l’a vu avec la réforme Blanquer au lycée : casser le groupe classe a des effets délétères sur les élèves et leur bienêtre.
Le délitement du collectif dans les équipes éducatives et pédagogiques est patent et isole toujours plus chaque partenaire.
Pourtant, au lieu d’en tirer les leçons, on reproduit la même ineptie au collège, sur un public peutêtre encore plus fragile.
En cette rentrée, la désorganisation des EDT a mis de nombreux élèves en déshérence et des vies scolaires en grande difficulté dans
leur suivi individuel et des absences.
Il faut continuer à dénoncer cette réforme absurde dont le seul but non avoué ! est le tri des élèves.
Il faut surtout donner un coup d’arrêt à ces politiques éducatives réactionnaires qui dessinent une école à plusieurs vitesses
en promettant « une place pour chacun » en pensant « chacun à sa place » !