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			En cas de versement de rémunérations indues au fonctionnaire, celui-ci est 
tenu de rembourser (le versement d’un trop-perçu constituant une décision 
pécuniaire non créatrice de droits). Néanmoins, l’administration doit respecter plusieurs obligations... 
			 
			En matière de liquidation du trop perçu  
			La réalité du trop perçu 
			L’administration a l’obligation d’informer 
			l’agent sur la créance faisant l’objet de l’indû (nature de l’indû, 
			période de versement, liquidation de l’indû) afin que celui-ci 
			puisse reconnaître ou contester cette dette. La contestation peut 
			être effectuée soit de manière amiable (recours hiérarchique ou 
			gracieux) soit de manière contentieuse (recours devant le juge 
			administratif). 
			Les règles de prescription d’assiette 
			Selon l'origine du versement, 
			l'administration ne peut pas demander le remboursement de sommes 
			perçues à tort passé un certain délai. Ce délai s'appelle le délai 
			de prescription. 
			Le délai de prescription varie selon que les 
			sommes réclamées ont été perçues avant ou après le 30 décembre 2011. 
			Sommes perçues avant le 30 décembre 2011
			 
			Lorsque le versement indu a été effectué en 
			raison d'une erreur de liquidation ou de paiement, l'administration 
			peut réclamer les sommes versées à tort pendant 5 ans. 
			Sommes perçues à partir du 30 décembre 
			2011  
			L'administration peut demander le 
			remboursement des sommes perçues à tort pendant 2 ans à partir du 
			1er jour du mois suivant celui de la date de mise en paiement du 
			versement erroné, que ce versement ait été effectué. 
			Lorsque le délai de prescription s’éteint, 
			l’administration ne peut plus réclamer des sommes au titre d’un indû. 
			 
			En matière de recouvrement du trop perçu  
			Les modalités de remboursement 
			Sur demande de l’agent, l’administration a 
			la possibilité d’accorder un échelonnement du remboursement de 
			l’élément de rémunération indu. Cette possibilité est généralement 
			accordée ; il ne faut donc pas hésiter à requérir l’étalement du 
			précompte notamment lorsque le montant de l’indû est important ou 
			lorsque cela met l’agent en situation de difficultés financières. 
			S’agissant de l’erreur de liquidation, même 
			si l’agent informe l’administration d’une erreur de liquidation sur 
			la paie générant un indû, cela n’ouvre aucun droit. Il convient donc 
			de réserver les sommes indues pour ensuite pouvoir rembourser 
			l’administration. 
			... et l’agent peut demander l’ouverture 
			du droit à recours : 
			 
			La procédure  
			Il faut pour cela déposer auprès du recteur 
			par la voie hiérarchique votre lettre de contestation. 
			L’administration dans sa réponse doit 
			indiquer le délai de 2 mois pour saisir le tribunal administratif. 
			(en cas de silence de l’administration, attendre 2 mois à compter de 
			la date de dépôt de la lettre de contestation, le délai de 2 mois 
			pour déposer un recours au tribunal administratif commence à courir 
			à la fin de ces 2 premiers mois) 
			C’est donc cette réponse (ou son absence) 
			qui ouvre le droit à recours devant le juge administratif. 
			 
			La jurisprudence  
			Dans certains cas bien précis, il existe des 
			jurisprudences qui peuvent engager la responsabilité de 
			l’administration pour faute. C’est le cas notamment lorsque 
			l’administration ne suspend pas le versement d’une rémunération 
			indue alors qu’elle en avait connaissance 
			En cas de difficulté, n’hésitez pas à 
			contacter le SNES Académique.
			
			 
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