Communiqué de presse - 19 juin 2024
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CDFN de la FSU -
communiqué de presse
Faire front pour
battre l’extrême droite |
La décision présidentielle de dissoudre
l’Assemblée nationale suite aux élections européennes – qui voient
l’extrême droite au plus haut niveau – est un véritable coup de
tonnerre aux conséquences désastreuses. Pour empêcher l’extrême
droite d’arriver aux plus hautes responsabilités du pays, il y a
urgence à agir.
La FSU prend toute sa part dans la construction de la
mobilisation avec le mouvement syndical et aux côtés de la société
civile organisée.
La FSU amplifie son combat contre l’extrême droite, en
poursuivant son travail de décryptage des dangers du programme du
Rassemblement National (RN) pour le monde du travail, notamment les
services publics. Elle porte aussi haut et fort ses propositions
pour contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et
écologiste, aux antipodes de ce que porte l’extrême droite et en
rupture avec les politiques néolibérales qui en font son terreau
depuis des années.
La situation est d’une gravité inédite : la démocratie se
retrouve à un point de bascule. L’extrême droite n’est plus qu’à
quelques marches du pouvoir où elle pourrait dérouler sa politique
raciste, xénophobe et anti-sociale mettant en péril dès demain le
quotidien de bon nombre d’habitants de ce pays.
La FSU s’investit et prend toute sa place dans les actions
unitaires locales.
Le danger est imminent. Pour battre le RN, il faut aussi
faire reculer la désespérance sociale dont l’extrême droite se
nourrit. Cela passe par des mesures de rupture et de progrès social
concrètes et immédiates (sur les salaires, les retraites, la
protection sociale, les services publics, l’éducation, la protection
de l’enfance...) qui montreront que les alternatives existent, à
rebours de l’imposture sociale du RN.
Forte de ses revendications et de son engagement à les
porter en permanence dans le débat public et son activité syndicale
quotidienne, la FSU considère que le programme porté par le Nouveau
Front Populaire est à même d’engager la rupture avec les politiques
néolibérales qui alimentent la désespérance sociale.
Et parce que le progrès social ne s’est jamais réalisé sans
les luttes sociales, la FSU continuera à tenir tout son rôle
d’organisation syndicale, forte de son inaliénable indépendance
syndicale, et à se battre pour construire une société de justice et
d’égalité sociale, féministe, antiraciste, sans discrimination
vis-à-vis des personnes LGBTQIA+, écologique et démocratique pour
garantir les droits de toutes et tous, réduire drastiquement les
inégalités, améliorer les conditions de vie en redistribuant les
richesses, respecter la dignité de toutes et tous. La défense des
principes, ambitions intellectuelles et civiques de l’École publique
laïque et de l’Enseignement supérieur public, comme de réserver à
eux seuls le financement public, sont nécessaires pour construire
cette société.
Sans attendre, dans le débat public ouvert par ces élections
législatives, elle se bat pour que soit rouvertes les conditions de
revalorisation des carrières, de reconnaissance des métiers et des
personnels, de renforcement des services publics partout sur le
territoire, de mise en œuvre d’un plan de titularisation et
d’éradication de la précarité, de rétablissement des conditions de
dialogue social et d’intervention syndicale pour gagner l’égalité de
traitement et l’égalité professionnelle, notamment par le
rétablissement des compétences des commissions paritaires et le
rétablissement des CHSCT dans la Fonction publique.
Pour battre absolument l’extrême droite, pour rompre avec
les politiques néolibérales dont elle se nourrit, parce que c’est
une condition nécessaire pour que demain les revendications des
personnels soient enfin entendues et qu’elles gagnent, la FSU
appelle à voter dès le premier tour pour une véritable alternative
de progrès et de justice sociale que l’on retrouve dans le programme
du Nouveau Front Populaire. Elle le fait en toute indépendance
vis-à-vis des partis politiques et avec la gravité liée à un
contexte inédit de danger imminent pour les droits et les libertés,
mais aussi avec exigence et sans concession pour un futur
gouvernement.
Bagnolet, le 19 juin 2024
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