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Lors du CTA du 17 mars, les représentants de la FSU ont dénoncé
les mesures de suppressions de postes d'enseignants, de TZR et
de CPE. Ces suppressions ne sont pas autre chose que le résultat
de l'entêtement du gouvernement à supprimer des postes dans le 2nd degré.
A l'exception de l'UNSA, toutes les organisations syndicales,
comme la FSU, ont voté « CONTRE » ces suppressions de postes.
Déclaration des représentants des personnels FSU
Il y a un an, notre pays entrait en confinement.
Depuis, la situation épidémique continue à fortement impacter nos
vies quotidiennes. Depuis déjà un an, la vie des personnels de
l’Éducation nationale est rythmée par les ordres, contre ordres,
approximations, annonces de dernière minute sur l’ouverture, la
fermeture, les protocoles, les tests, la vaccination, le bac... La
semaine dernière, comme à chaque rentrée depuis un an, la rentrée
s’est faite dans l’inquiétude et avec des annonces de « renforcement
» du protocole sanitaire dont, au quotidien, dans leurs
établissements et leurs services, les personnels ne perçoivent pas
la réalité.
Aujourd'hui, la situation sanitaire semble bien
continuer à se dégrader et impose de maintenir, voir même d'élargir,
les mesures d'allégement des effectifs accueillis. Alors que les
tests salivaires arrivent enfin dans les écoles, leur mise en œuvre
est plus complexe qu'attendu et ajoute une surcharge de travail à
des directrices et directeurs déjà surchargés. Des doutes subsistent
sur notre capacité à déployer les campagnes de tests dans une
véritable optique de prévention et de surveillance épidémiologique.
Cette crise révèle aussi le manque criant de
moyens tant pour la santé scolaire que la médecine de prévention. La
vaccination des personnels, initialement promise par le ministre
lui-même dès le mois de mars, est repoussée à un avenir incertain.
Nous souhaitons également faire part de
l’exaspération des professeurs d’E.P.S. qui ne peuvent plus exercer
leur métier depuis deux mois. Alors qu’un consensus scientifique et
éducatif se dégage pour insister sur l’importance de l’activité
physique pour les adolescents, la fermeture des installations
sportives couvertes associée à des conditions météorologiques
défavorables ne permettent plus d’assurer les cours d’E.P.S au
profit de nos classes et de nos élèves qui en ont besoin. La FSU
demande la réouverture rapide des installations sportives.
Si notre demande de reconduction des moyens AED et
contractuels premier degré a finalement été actée, il est
insupportable d'avoir dû attendre aussi longtemps pour que les
personnels concernés soient fixés sur leur sort. La FSU demande à
avoir l'assurance que leurs contrats n'ont pas été interrompus au
cours des vacances scolaires.
Le CTA de ce jour doit décliner
les effets des suppressions de postes. Ce sont d'abord les 95
suppressions de postes subis par les lycées généraux, technologiques
et professionnels de notre académie. Ces suppressions sont la
conséquence de la suppression, au niveau national, de 1 800 emplois
de professeurs dans les collèges et lycées pour la rentrée 2021
alors même que davantage d'élèves sont attendus et que la crise
sanitaire entraîne une aggravation des difficultés et des inégalités
scolaires ! Ce sont aussi les 15 suppressions d’emplois de
personnels administratifs et techniques dans les établissements et
les services.
Nos lycées vont subir une nouvelle dégradation de
l’encadrement des élèves avec le maintien d'effectifs de classes
élevés ou même très élevés et, pour les personnels, une pression
accrue sur les heures supplémentaires alors que leur charge de
travail est déjà très lourde.
Quatre mesures de suppressions de postes de
personnels de direction sont également annoncées. Vous prétendez,
Monsieur le recteur, les compenser par la création de postes de CPE
dans les établissements qui, perdant un poste de personnel de
direction adjoint, ne compteraient plus alors qu'un seul poste de
direction. Considérez-vous que, dans ces établissements, il n'y
aurait de travail que pour une seule personne ? Ou alors,
entendez-vous demander à un CPE d'accomplir un travail de direction
? Ceci revient à méconnaître gravement la réalité des missions de
deux catégories de personnel qui ont des compétences et des
qualifications pourtant clairement distinctes.
La FSU demande que soit maintenus des équipes de
direction complète dans tous les établissements ; elle s'oppose à
une politique qui consiste à déplacer la pénurie d'un établissement
à l'autre ; elle demande la création, dans notre académie et
ailleurs, de postes de CPE en nombre nécessaire pour faire face aux
besoins. Nous vous demandons instamment de renoncer aux suppressions
de postes de CPE envisagées à Metz, Remiremont et Neufchateau.
Pour la première fois, ce CTA ne serait pas
consulté sur les nouvelles demandes de profilage de postes
spécifiques. C'est un pas supplémentaire accompli vers davantage
d'opacité dans les opérations d'affectation des personnels. Nous
demandons à ce que nous soient communiqués, comme à l'habitude, les
demandes de profilage de postes spécifiques et que celles-ci fassent
l'objet d'un examen. Le profilage de postes spécifiques à un impact
sur l'affectation des personnels, leur prolifération ou le manque de
transparence contribuerait à alimenter le soupçon sur l'équité des
opérations d'affectation ce que personne ne souhaite.
Nous souhaiterions terminer par deux remarques.
Concernant l'appel à candidature publié sur Partage pour la
constitution de « collèges d’experts » en charge de l'analyse des
dossiers de promotion, nous souhaiterions connaître les modalités
envisagées pour les promotions à gestion déconcentrée au niveau
académique. Enfin, les lignes directrices de gestion ont été
publiées sur « Partage » avec la mention « validé en CTA ».
S'agissant d'un texte qui a obtenu, par deux fois, un vote
défavorable unanime des représentants des personnels, cela ne peut
qu'étonner.
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