12 octobre 2021 - Compte rendu audience avec le
recteur
Étaient présents:
Représentants des personnels :
Mr WEY François pour la FSU, Mme KOESSLER Emmanuelle
pour le SNUipp et Mme KUNEGEL Béatrice pour le SNES
Représentants de
l’administration : Mr HUART recteur d’académie, Mme
PADIER-SAVOUROUX Anne CT-ASH, Mr SYDOR-VIENNE Dimitri
CSAIO, Mme LAMBERT Corinne cheffe de la DPE
Constat fait en ce début d’année scolaire : les
psychologues sont d’ores et déjà épuisés par ce début
d’année chaotique avec des conditions de travail qui se
dégradent d’année en année.
Points abordés avec monsieur le recteur et ses
collaborateurs
1- Postes vacants, absence de recrutement et accès
à l’académie dans le cadre de la mutation
inter-académique :
Au niveau académique :
Pour les Psy-EN EDO plus de 30 % des postes sont occupés
par des contractuels. Cette année encore, malgré une
recherche active du SAIO, le manque de candidats est
criant. À cette période de l’année 9 postes restent
vacants entrainant l’absence total de Psy-EN EDO dans
certains établissements.
Pour les Psy-EN EDA, dans certaines circonscriptions la
vacance de postes commence à se faire ressentir –
impossibilité de répondre aux demandes, dossiers de
pré-orientation en EGPA qui risquent d’être instruits
sans avis psychologique, isolement encore plus important
ressenti par les collègues.
À l’issue du mouvement intra-académique de juin dernier,
environ 20 % des postes sont restés vacants. Malgré le
recrutement de contractuels, à ce jour 8 postes ne sont
toujours pas pourvus.
Au niveau national :
On constate que le nombre de postes au concours ne
couvre même pas les départs en retraite. La FSU
revendique plus de places au concours afin que chaque
poste puisse être pourvu par des psychologues titulaires
et formés.
Pour information :
NOMBRE DE POSTES DE
PSYEN EDO AU CONCOURS
|
|
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
|
Concours externe |
115 |
87 |
55 |
55 |
60 |
|
Concours interne |
30 |
30 |
20 |
20 |
20 |
NOMBRE DE POSTES DE
PSYEN EDA AU CONCOURS
|
|
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
|
Concours externe |
125 |
105 |
105 |
105 |
110 |
|
Concours interne |
10 |
10 |
20 |
20 |
20 |
L’administration a été attentive à nos constats,
monsieur le recteur et ses collaborateurs font les mêmes
que nous.
Chaque année, les besoins en personnel sont remontés par
les services académiques vers le ministère qui opère un
calibrage tenant compte de différents critères dont le
nombre de sortants de formation. Ce calibrage ne permet
en aucun cas de pallier le manque de Psy-EN EDA ou EDO.
Il est nécessaire d’augmenter le nombre de postes
offerts au concours, ceux-ci ne permettent même pas à
minima de remplacer les personnels partant en retraite,
et de pérenniser une liste supplémentaire sur l’externe
et sur l’interne. C’est une demande de la FSU chaque
année !
2- Obligation vaccinale : manque de proposition
pour les collègues
Nous rappelons que la FSU n’est pas opposée à la
vaccination.
Mais nous déplorons que notre académie se soit empressée
de mettre en œuvre la loi alors que dans d’autres
académies (Toulouse, Poitiers…) les collègues ne sont
pas encore inquiétés. De plus nous aurions apprécié que
des propositions d’affectation temporaire soient faites,
afin d’éviter la suspension, comme le stipule la
circulaire ministérielle du 9 septembre 2021.
Lors de l’audience, l’administration a confirmé que 5
Psy-EN EDO et 3 Psy-EN EDA restent suspendus à ce jour,
alors que durant le Comité technique académique (CTA) du
13 octobre, les collègues de la FSU ont eu le chiffre
suivant : 14 personnels suspendus, 12 PSY et 2
infirmiers. Chiffres actés par un procès-verbal donc
officiels ! Les représentants du personnel de la FSU
continuent à être sollicités pour accompagner de
nouvelles collègues. Il nous a été précisé que ce qui a
été fait l’a été dans le respect des agents. Concernant
la rapidité de la mise en œuvre, monsieur le recteur la
reconnaît mais il estime l’avoir fait dans un souci
d’équité par rapport aux Psy-EN qui se sont soumis à
l’obligation vaccinale, alors même que certains ne
souhaitaient pas être vaccinés, afin de pouvoir exercer
leur fonction. Il ne souhaite pas faire des personnels
suspendus des martyrs.
Il nous a été précisé :
-
qu’aucun agent n’a demandé de recours gracieux
suite à la suspension,
-
que celle-ci n’étant pas une sanction, elle
n’apparaîtra pas dans le dossier constitutif de carrière
-
que si un Psy-EN suspendu demandait sa
réintégration suite à une 1ère injection du
vaccin, cela serait possible.
-
qu’un contact téléphonique régulier des
ressources humaines aux agents suspendus a été demandé
par Mr le Recteur (demande faite lors de la réunion en
visio du 01/10/21 avec les organisations syndicales).
La FSU a demandé si lors des congés scolaires la
suspension se poursuivait, l’administration va vérifier.
Nous avons insisté sur le fait que l’académie est en mal
de Psy-EN et que la suspension empressée des collègues a
augmenté les difficultés sur le terrain.
3- Recrutement, formation et rémunération des
contractuels
Si la FSU s’oppose à l’inflation actuelle du nombre de
contractuels et revendique des places au concours afin
d’avoir des Psy-EN titulaires sur tous les postes
vacants, les militants de la FSU accompagnent au
quotidien ces personnels en contrat afin que leurs
droits soient respectés.
Nous déplorons chaque année que les recrutements ne se
fassent pas dès juillet, ce qui permettrait d’assurer
une formation avant l’entrée en fonction. Nous savons
que les services académiques œuvrent afin de recruter de
nouveaux agents mais, comme nous l’avons écrit plus
haut, ils manquent de candidats.
Cette pénurie de candidats n’est pas sans lien avec les
conditions de travail qui se dégradent, une rémunération
qui n’est pas à la hauteur d’un poste à bac +5, une
entrée en activité comparable à de la haute voltige pour
un sortant de Master qui n’aura pas de formation
conséquente avant la prise de fonction mais sera au
mieux accompagné par ses collègues qui devront trouver
le temps de le faire.
Au niveau de la formation, les Psy-EN EDO ont droit à 3
jours dans l’année de prise de fonction plus une ½
journée de Magistère, les Psy-EN EDA n’ont rien. La FSU
demande une formation « pré-prise » de fonction pour les
agents recrutés avant la rentrée scolaire.
Nous demandons également, comme les textes officiels le
prévoient, des rencontres régulières locales entre
psychologues EDA et entre Psy-EN EDA et EDO.
Nous devons aux familles et aux équipes des personnels
formés capables de répondre à leurs demandes. Ces
missions de service public sont essentielles à l’école.
Propositions de l’administration :
-
Que les Psy-EN contractuels s’inscrivent au PAF
afin de bénéficier des formations proposées. Nous avons
souligné que lorsque quelqu’un arrive sur un poste il
n’a pas encore le réflexe de chercher tout ce qu’il
existe et qu’il ne se sent pas toujours légitime de
demander une formation au PAF
-
Monsieur Huart propose de s’exprimer auprès des
Psy-EN, peut être en visio. Nous proposons que cela se
fasse lors d’une journée académique des Psy-EN EDA et
EDO.
-
Concernant la rémunération, une réunion avec la
division des affaires financières (DAF) va avoir lieu
afin qu’ils examinent la rémunération actuelle des
contractuels Psy-EN et qu’ils réfléchissent à une
rémunération plus juste. Nous avons évoqué le cas d’une
collègue qui est à l’indice 388 alors que l’indice
minimum d’un diplômé à Bac +5 est 403.
Monsieur le recteur souhaite impulser une rencontre
entre les Psy-EN EDO et les personnels Jeunesse et
Sports, notamment pour mettre en valeur les points
information jeunesse (PIJ). Il envisage un maillage
territorial PIJ-CIO et parle d’un travail avec les
organisations syndicales, un dossier de plus à suivre.
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