Contre l'extrème droite, pour la paix, les libertés
et la justice sociale
Communiqué de presse intersyndical

Le 1er mai, journée internationale de lutte des
travailleurs et des travailleuses, a cette année un sens
très particulier.
Depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis,
l’extrême droite se sent pousser des ailes. Trump,
Poutine, Netanyahou, Milei, Meloni, soutenus par les
plus grands milliardaires, veulent remplacer le droit
international construit après 1945 par la loi du plus
fort, ou plutôt du plus riche. Les conséquences pour les
travailleuses et les travailleurs sont déjà bien
visibles. L’extrême droite s’en prend frontalement à
l’État de droit, elle attaque le droit à l’avortement, à
l’éducation, ou encore les droits des immigré·es ou des
personnes LGBTQIA+. La lutte contre le changement
climatique est enterrée et les chercheurs sont muselés
pour permettre aux multinationales de faire toujours
plus de profits. La remise en cause de l’aide au
développement par les États- Unis mais aussi l’Europe va
pénaliser des centaines de millions de personnes, à
commencer par les femmes en Afghanistan, au Yemen, ou
encore dans des dizaines de pays africains. Racisme,
antisémitisme, islamophobie, discriminations : partout
le poison de la division progresse, instrumentalisé,
voire organisé par l’extrême droite et les médias des
milliardaires.
Le 1er mai, nous manifesterons par millions dans le
monde entier pour défendre la coopération et la
solidarité entre les travailleur·euses du monde entier.
Nous serons avec les ukrainien.ne.s et palestinien.ne.s
qui ne cessent de pleurer leurs morts et exigent une
paix juste et durable, sous l’égide de l’ONU. Nous
exigerons avec tous les travailleurs et les
travailleuses du monde menacés par la guerre
commerciale, la mise en place de règles pour un juste
échange, basé sur le respect des droits sociaux et
environnementaux. Nous dirons notre solidarité avec tous
les travailleurs et travailleuses exilé-es précarisé.es
par des politiques toujours plus en plus violentes.
Au nom de l’« économie de guerre », on explique aux
salarié.e.s français.e.s et européen.ne.s qu’il faut
qu’ils fassent des sacrifices, qu’ils renoncent à leurs
droits, et aux services publics. A l’opposé, nous
voulons réduire le temps de travail. Nous refusons de
travailler jusqu’à 64 ans, nous continuons d’exiger
l’abrogation de la réforme des retraites et nous
refusons la capitalisation. Nous le voyons aux
États-Unis, la chute de Wall Street a comme première
conséquence l’effondrement des fonds de pension !
Au lieu d’une surenchère guerrière, c’est notre
démocratie qu’il faut renforcer face aux ingérences
étrangères et aux tentatives de déstabilisation des
milliardaires. Il faut donner à nos services publics, à
nos écoles, à nos hôpitaux et nos universités les moyens
de fonctionner. Il faut protéger les contre-pouvoirs
toujours ciblés par l’extrême droite, protéger
l’indépendance de la justice, garantir la liberté de la
presse, la liberté de la recherche, et les libertés
publiques et syndicales !
Aux États-Unis, en Argentine, en Turquie, en Serbie, en
Israël, en Belgique ou encore en Grèce, partout dans le
monde les travailleurs et travailleuses ainsi que les
étudiants et étudiantes se mobilisent pour défendre la
démocratie et exiger la justice sociale. Les périls sont
immenses, mais notre force l’est encore plus. Rien n’est
écrit d’avance et c’est notre mobilisation qui fait la
diférence. Soyons au rendez-vous le 1er mai. Paix,
libertés, justice sociale !
Le 11 avril 2025
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