jeudi 6 février 2025 - grèves aesh

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Les organisations syndicales FSU, CGT Educ’action, SNALC et SUD ont décidé d’appeler à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025.

L’intersyndicale FSU-CGT-SUD de l’académie a décidé de profiter des 20 ans de la loi « handicap » (11 février 2005) pour proposer une journée de grève et d’action le jeudi 6 février avec un rassemblement prévu place Charles III à Nancy

à partir de 12 heures 00.

- barnum et café
- exposition : le métier d’AESH et l’école inclusive
- distribution de tracts, échange avec les passants
- témoignages d'AESH, de parents, d'élèves, d'enseignants
- conférence de presse

NANCY 12 heures 00 place Charles III

Rassemblement du 06/02 à NANCY

L’intersyndicale éducation 54 ((CGT éduc'action 54, FCPE 54, SNES-FSU-Lorraine, SUD éducation Lorraine)) appelle à la grève et à un rassemblement de tous les personnels Place Charles III

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances garantit à chaque enfant en situation de handicap le droit d’être inscrit à l'école. Accéder à la construction des savoirs comme des savoir-faire, s’émanciper, en tant que citoyen·ne dans un pays garant des libertés, sont des droits. De même, selon la logique de compensation, accéder aux soins et à l’accompagnement éducatif sont des droits.

Depuis 2006 le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés à l’école a considérablement augmenté, passant de 155000 à la rentrée 2006 à 436000 à la rentrée 2024. Néanmoins, l’Éducation nationale n’a pas été en mesure de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir de bonnes conditions de scolarisation à ses élèves : les classes sont surchargées, la formation d’enseignant·es spécialisé·es est en recul, la formation continue est (quasi) inexistante, le métier d’AESH n’est pas reconnu et les élèves ne bénéficient pas d’un véritable suivi pédagogique et médico-social.

Nos organisations syndicales ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’inclusion des élèves en situation de handicap fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, création de postes dans l’enseignement adapté (SEGPA, EREA...), augmentation des capacités d’accueil des dispositifs inclusifs existants, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes, augmentation des départs en formation spécialisée et refonte de la formation…

L’absence de réponse du ministère de l’Éducation nationale risque de conduire les personnels à rejeter l’école inclusive et les parents d’élèves en situation de handicap à fuir l’école publique alors qu'ils sont attachés au principe.

Nos organisations syndicales appellent les personnels à défendre le droit fondamental à la scolarisation pour tous les enfants, sans discrimination : l’Éducation nationale doit mettre en œuvre les moyens nécessaires pour rendre accessibles les apprentissages et le bâti scolaire.

La politique d’école inclusive du ministère de l’Éducation nationale n’est pas à la hauteur des enjeux, il faut faire entendre les besoins de la profession. C’est pourquoi l’intersyndicale : (orgas) appelle tous les personnels à faire entendre leurs revendications pour une véritable école inclusive à l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de la loi du 11 février 2005 en se mettant en grève le jeudi 06 février 2025.

Mobilisons nous pour gagner :

la création d’un véritable statut de fonctionnaire pour les AESH avec une véritable formation initiale,

l’allègement des effectifs par classe,

des moyens humains supplémentaires et la reconstitution des réseaux d’aides,

des créations de postes dans les structures adaptées inclusives,

l’augmentation des départs en formation spécialisée et son amélioration,

la mise en place d’un travail d’équipe de concertation interprofessionnel autour du projet des élèves sur temps de service,

la mise en place de groupes d’analyse des pratiques pour les personnels concernés, un plan national d’aide aux collectivités les plus défavorisées pour réaménager le bâti scolaire,

la participation des OS à la concertation au sein du CNSEI.

Gagnons un véritable plan, concerté avec les organisations syndicales, pour que l’école inclusive puisse fonctionner et prendre en compte chaque élève en fonction de ses besoins !

Grève et rassemblement Place Charles III

à Nancy

le 06 février 2025 à partir de 12H00

 

Site national SNES

Communiqué intersyndical

AESH, des personnels précarisés, sacrifiés et invisibilisés

Alors que l’Éducation nationale s’apprête à accueillir un ou une sixième ministre en l’espace de deux ans, de nombreux personnels attendent toujours des engagements forts pour améliorer leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle. C’est le cas des AESH.  

La valse à la tête des ministères et l’absence d’engagement politique concret ont mis un coup d’arrêt à tout espoir d’amélioration significative de la situation. En réponse à l’indifférence et au mépris institutionnels, ces personnels sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre en vain des mesures qui ne viendront jamais. 

Nos organisations syndicales ont alerté à plusieurs reprises sur les conditions indignes dans lesquelles sont maintenus les AESH. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agents de la Fonction publique –  majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté. 

Depuis la mise en place des PIAL, les conditions de travail se sont détériorées avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus en complexes… Et ce, sans qu’il n’ait été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement. 

Ces personnels restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes, formation…), ce qui n’est plus acceptable.  

À cela s’ajoute la nouvelle disposition sur l’accompagnement sur la pause méridienne, présentée par le ministère comme une solution aux temps incomplets subies par les AESH : elle a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus. 

Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH ! 

C’est pourquoi nos organisations syndicales FSU, CGT Educ’action, SNALC et SUD ont décidé d’appeler à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger : 

- la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ; 
- une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ; 
- la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ; 
- l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ; 
- un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.