Communiqué
du 20 août 2021
Pour un plan d’urgence dans
l’éducation, pour les postes, les salaires,
l’amélioration des conditions de travail.
Appel à se mobiliser dès la rentrée,
à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la
mobilisation interprofessionnelle
L’Ecole a été soumise à rude épreuve
et les personnels ont terminé l’année dans un état de
fatigue rarement atteint.
La rentrée 2021 est de nouveau
marquée par le manque d’anticipation et la confusion de
la politique suivie face à la poursuite de la crise
sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait
nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la
création massive de postes pour l’éducation dans un
contexte qui a rendu plus compliquée la progression des
apprentissages, le ministère poursuit une politique qui
va à rebours des besoins du service public :
- refus de créer un collectif
budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es,
de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels
administratifs, techniques, santé et sociaux dans les
écoles, les établissements et les services pour répondre
aux besoins et annuler les suppressions de postes
notamment dans le 2d degré où le déploiement d’heures
supplémentaires est une réponse inadaptée
- publication de la circulaire de
rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été
organisée. De plus, son contenu relève davantage de la
promotion de la politique ministérielle.
Encore une fois, le ministre est
dans le déni de réalité en refusant de prendre les
mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de
prise de décisions est irresponsable au regard des
enjeux de gestion et de sortie de crise.
Les annonces du Grenelle ont
confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation
pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas
aux attentes salariales des personnels et en exclut la
majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime
d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les
retards, il est bien difficile de voir de quelconques
perspectives de revalorisation pour les années à venir.
Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les
personnels.
Nos organisations dénoncent
l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la
priorité à l’éducation et cherchent à transformer en
profondeur les métiers dans le sens de contraintes
supplémentaires sur les personnels : projet de création
d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de
hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation.
Nous ne pouvons accepter de tels reculs.
Nos organisations refusent la
généralisation du contrôle continu et demandent le
rétablissement du baccalauréat national pour la session
2022, avec des épreuves nationales, terminales et
anonymes.
Nos organisations appellent la
profession à se mobiliser dès la prérentrée afin
d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Education.
Notre Ecole ne peut fonctionner sans moyens
supplémentaires et sans personnels revalorisés et
reconnus dans leurs expertises professionnelles.
Elles appellent les personnels à se
réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris
avec les parents d’élèves, pour lister les
revendications et organiser les mobilisations
nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces
actions qui doivent permettre de préparer une action
nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la
grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuive ces
actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation
interprofessionnelle. |